Absences au travail : comment réagir ?

Il existe 2 types d’absences au travail : les absences justifiées et les absences injustifiées.

Les absences justifiées sont les absences autorisées par l’employeur ou les absences où le salarié prévient son employeur et lui fait parvenir un justificatif d’absence.

Les absences autorisées par l’employeur sont par exemple les congés payés. Pendant les congés payés, le salarié est absent de son travail mais son employeur lui a donné l'autorisation de ne pas être présent.

Les absences où le salarié doit prévenir son employeur et lui faire parvenir un justificatif d’absence correspondent par exemple à la situation où un salarié est malade et ne vient pas au travail.

Dans cette situation, le salarié doit prévenir son employeur et lui envoyer son arrêt maladie le plus rapidement possible.

Les absences justifiées peuvent relever de différents motifs :

• les absences liées à un événement familial : maternité, paternité et accueil de l’enfant, naissance, mariage, pacte civil de solidarité (Pacs), décès, etc. ;

• les absences liées à l’état de santé du salarié ou d’un de ses proches : arrêt maladie, congé de proche aidant, congé pour enfant malade, etc. ;

• les absences liées à la formation du salarié : le congé de transition professionnelle, congé de formation du conseiller prud’hommes, etc. ;

• les absences pour convenance personnelle : congé sans solde, congé sabbatique, congé de solidarité familiale, etc. ;

• les absences pour activité judiciaire, politique ou civique : absences pour un juré d’assises, absences pour les salariés maires, congé de solidarité internationale, etc.

Un salarié se retrouve en situation d’absence injustifiée lorsqu’il est absent de son travail sans en avoir eu l’autorisation de son employeur et sans donner d’explications quant à son absence.

Par exemple, un salarié en abandon de poste est dans une situation d’absence injustifiée.

L’attitude de l’employeur va être différente selon le type d’absence du salarié.

Si le salarié est absent de son travail parce qu’il est en arrêt maladie, l’employeur doit établir et transmettre l’attestation de salaire à l’assurance maladie, une fois qu’il a reçu l’arrêt de travail du salarié. Cette action permet au salarié de percevoir des indemnités journalières pendant son arrêt maladie.

La transmission de l’attestation de salaire doit également être faite pour les congés de maternité, d’adoption, de paternité et d’accueil de l’enfant.

Pour les absences dues aux congés payés, aux congés pour événements familiaux ou tout autre congé rémunéré, l’employeur doit continuer à verser une rémunération au salarié.

Toutes les absences justifiées ne sont pas rémunérées par l’employeur.

Par exemple, lorsqu'un salarié prend un congé sans solde, il ne perçoit pas de salaire de son employeur durant toute la durée du congé.

Un salarié absent de son poste de travail dispose en général d’un délai de 48 heures pour justifier de son absence. Si au-delà de ce délai l’employeur n’a pas reçu de justificatif d’absence, il doit lui envoyer une mise en demeure de justifier son absence.

S’il ne reçoit toujours pas de justificatif d’absence, il doit envoyer une seconde mise en demeure au salarié absent. Si après cette seconde mise en demeure, le salarié n’a toujours pas fourni de justificatif, l’employeur peut le sanctionner. En effet, dans cette hypothèse, le salarié se trouve dans une situation d’absence injustifiée.
La sanction peut aller jusqu’au licenciement pour faute grave.

Il peut arriver que le salarié n’ait pas prévenu l’employeur de son absence dans les temps mais pour des raisons indépendantes de sa volonté. Dans cette hypothèse, il arrive que le salarié envoie une lettre d’excuse pour son absence au travail. Si c’est la première fois que le salarié ne justifie pas son absence à temps, l’employeur peut être indulgent et adresser seulement un blâme, un avertissement au salarié, ou simplement lui rappeler la règle à respecter sans pour autant le sanctionner.